Par Caroline Lemineur, traductrice chez Right Ink

 À l’heure où la mondialisation bat son plein, rares sont ceux à n’avoir jamais utilisé Google Traduction. En effet, la traduction automatique ne date pas d’hier : saviez-vous que les premiers essais remontaient aux années 1950 pendant la guerre froide ? À l’époque, elle était utilisée par les deux grands blocs, américain et soviétique, pour traduire les écoutes téléphoniques. Initialement prometteurs, les résultats se sont finalement avérés peu concluants. Pourquoi en reparler aujourd’hui alors ? Parce que le secteur de la traduction connaît depuis quelques années une véritable révolution grâce aux progrès incroyables permis par l’apparition de la traduction automatique neuronale.

NMT pour les intimes (de l’anglais Neural Machine Translation), la traduction automatique neuronale est un système relativement récent qui se base sur des réseaux de neurones artificiels et sur de très (très !) gros volumes de données. Le fameux big data. Doté d’une incroyable puissance de calcul pour brasser le tout, ce système est pourtant loin d’être infaillible. En effet, s’il maîtrise plutôt bien le vocabulaire et la grammaire de ses langues de travail, il pèche parfois sur la syntaxe et ne comprend pas vraiment ce qu’il traduit.

Et c’est là tout le problème ! Le sens d’une phrase ­— et a fortiori d’un texte — ne dépend pas uniquement des termes qui la composent ni des liens qui les unissent ; il dépend également du contexte, de son auteur et de son public. Ainsi, le mot « souris » ne renvoie pas à la même chose selon que vous êtes zoologue, informaticienne ou cuisinier. En outre, les langues sont riches de nombreuses formulations qui leur sont propres. Par exemple, l’expression suédoise « jag sitter i tankar » signifie littéralement « je suis assise dans mes pensées ». Armé de bon sens, un traducteur choisira sans doute le pendant français « je suis perdue dans mes pensées ». DeepL, l’un des meilleurs outils d’aide à la traduction à l’heure actuelle, s’obstine quant à lui à me proposer « je suis assis dans des réservoirs ». Aïe, ça se complique…

Heureusement, tout n’est pas à jeter en matière de traduction automatique, loin de là. Les exemples apportés ci-dessus doivent néanmoins vous pousser à vous en méfier et à faire appel aux professionnels, qui connaissent les défauts de la NMT et sauront y remédier. En effet, si les ordinateurs traduisent des mots, les experts, eux, traduisent des idées…

N’hésitez donc pas à nous contacter pour en savoir plus sur les possibilités et les dangers de cette technologie d’aide à la traduction 2.0. Nos spécialistes chez Right Ink se tiennent au courant des dernières avancées en la matière et seront ravis de vous expliquer les avantages que vous pouvez en tirer.