Comment t’est venu ton engouement pour la traduction ?

J’ai grandi dans une famille francophone en Flandre occidentale, donc aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours traduit pour ma mère ! Notre immeuble est majoritairement francophone, si bien que mes voisins me demandent aussi de temps en temps si je peux leur traduire quelques petites phrases. J’ai toujours adoré ça. Pour moi, traduire un texte, c’est comme résoudre un puzzle ou un problème mathématique. J’aime mettre les pièces au bon endroit pour trouver la bonne image.

Quel est ton parcours ?

Je ne me suis pas tout de suite dirigée vers la traduction. J’ai fait quelques détours par le droit et l’informatique, mais je suis finalement revenue à mes premières amours : les langues. J’ai décroché un bachelier en linguistique appliquée dans la combinaison français-anglais à la VUB et eu la chance d’étudier un semestre à la National University of Ireland, à Maynooth, dans le cadre d’un programme Erasmus+. J’ai ensuite poursuivi mes études avec un master en traduction et un stage au sein du service de terminologie de la direction générale de la traduction de la Commission européenne.

Combien de langues maîtrises-tu ?

Puisque j’ai été élevée en français en Flandre, j’ai suivi tout mon cursus scolaire en néerlandais. Même si le français est techniquement ma langue maternelle, le néerlandais est ma première langue et donc celle vers laquelle je traduis.

Mes parents avaient aussi une maison de vacances sur la Costa del Sol, j’ai donc passé une grande partie de mon enfance à jouer avec de jeunes Espagnols. En secondaire, j’ai suivi deux années d’espagnol pour améliorer cette base.

J’avais déjà atteint le niveau C2 en anglais avant de partir en Erasmus en Irlande, mais cette expérience m’a permis de progresser encore plus. J’avais aussi pris quelques cours de japonais il y a quelques années pour préparer un voyage à Tokyo, mais je n’ai malheureusement pas continué. Mes connaissances sont donc devenues presque insignifiantes. J’espère pouvoir m’y remettre un jour. Cette année, je commence également des cours du soir en hindi, la langue maternelle de ma mère mauricienne, et je compte bien persévérer !

Quand as-tu commencé ta carrière de traductrice ?

Fraîchement diplômée en 2021, je me suis vu immédiatement proposer un poste chez Right Ink, une occasion que je n’ai bien sûr pas hésité à saisir !

Nadège, en trois mots ?

Curieuse, idéologique et serviable. La curiosité est la première chose qui me vient à l’esprit et tous ceux qui me connaissent le confirmeront : mon smartphone est mon meilleur ami, car je peux faire des recherches instantanément, même au beau milieu d’une conversation. J’aime beaucoup lire, et pas seulement de la fiction : qu’il s’agisse d’univers parallèles, de l’histoire des langues ou d’une obscure question philosophique, je suis toujours ravie de découvrir de nouvelles choses ! Je m’intéresse aussi fortement à des thèmes plus idéologiques. Je m’informe sur des sujets qui me tiennent à cœur et estime qu’il est essentiel de diffuser cette idéologie de manière compréhensible et conviviale. Je ne le fais pas sur de grandes plates-formes, mais lors de conversations amicales, car je suis convaincue qu’informer les gens est le seul moyen de les amener à tirer leurs propres conclusions. Enfin, je me considère également comme très serviable. Si quelqu’un me demande de l’aide, je mettrai tout en œuvre pour lui prêter main-forte, et je déploierai même plus d’efforts que je ne le ferais pour moi-même.